Psychee

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Persönlicher Bernstein
Psychée von Alanowë
Psychee.jpg
“Die Weiße Zoraï″
Rasse Matis
Geschlecht Homina
Nation Königreich von Matia
Organisation
Anbetung Kult des Lichts
Fraktion
Gilde Freie Grenzer (?)
Rang
Geburt
Tod
Mutter Liandra von Alanowë
Vater
Homina


Psychée d'Alanowë

Tochter von Liandra von Alanowë, auch Eleena von Aquilon genannt, Tochter von Aarkon von Aquilon, genannt die Weiße Zoraï, Novizenmitglied der Freien Grenzbewohner.


Beschreibung

 Ungefähr 16-jähriges Matis-Albino-Mädchen[1]. Seit ihrer Wiederauferstehung, als sie für tot erklärt und angeblich begraben wurde, wächst sie nicht mehr, obwohl man davon ausgehen kann, daß sie etwa 22 Jahre alt sein sollte.
    Sie scheint unfähig zu sein, eine Waffe zu halten, aber sie unterzieht sich bei den Freien Grenzern einem Training, das sie von den Kursen und Ausbildungen ihrer verstorbenen Mutter geerbt hat, und kämpft nun mit dem riesigen Zweihandschwert der Familie Alanowë.
    Was sie nicht an Stärke besitzt, hat sie an Widerstandskraft und Mut, trotz ihres kränklichen Aussehens, und sie hat bereits tödliche Verletzungen und Beeinträchtigungen überlebt und sich immer wieder davon erholt.
    Auf ihrem Körper trägt sie zwei sehr markante Wunden: Eine handgroße Narbe an der Seite, die von einem Speer stammt, der ihre Seite durchdrungen hat, und eine weitere sternförmige Narbe, die von einem Dolchstoß ins Herz stammt.

    Es ist immer wieder erstaunlich, daß saftbesetzte Gegenstände vibrieren und eine Art kristallklaren Gesang von sich geben, wenn sie in der Nähe ist oder sie berührt. Dies hält nie nur einen Augenblick an, sondern ist systematisch.

.

Persönlichkeit

 Nach ihrem zweiten Gedächtnisverlust im Alter von 14 Jahren wurde sie von ihrer Adoptivmutter Liandra und Florimelle, einer gemäßigten Jenaer Priesterin, zu einer Matis umerzogen, war aber früher ein sehr junger Teenager, der von der Zoraï-Kultur durchdrungen war. Als ihr Gedächtnis in Teilen zurückkehrte, behielt sie beide Erziehungen und Kulturen bei, auch wenn sie ihre Vorliebe für die Zoraï und das Kranke Land aufgeben mußte, da diese ihre neue Erziehung und ihren Glauben an Jena als Verräterin betrachteten.

    Ihr erster Charakterzug ist ihr Pazifismus, der an eine Phobie vor Gewalt grenzt. Sie hat noch nie die Hand gegen einen Menschen erhoben und ist selbst im Zorn nicht in der Lage, jemanden anzugreifen oder zu beleidigen. Ihr Pazifismus hat ihr übel mitgespielt, ihr Hominismus hat sie dazu gebracht, ihre schlimmsten Feinde zu retten oder Mitleid mit dem letzten Mörder zu haben.
Seit dem Tod ihrer Mutter scheint sie sich jedoch zu zwingen, den Kampf zu erlernen und das große lebende Familienschwert zu schwingen. Wie ganz Atys bereitet sie sich auf den bevorstehenden Krieg vor.

    Ihr zweiter Charakterzug ist eine zerbrechliche und ehrliche Persönlichkeit, der es an der verschlagenen Natur der Matis fehlt. Sie drückt ihre Gefühle aus und kann sie nicht verbergen, hat noch nie in ihrem Leben gelogen und kann sich nicht vorstellen, jemanden zu betrügen oder auszutricksen, auch wenn sie zu ihrem eigenen Schutz zu solchen Mitteln gegriffen hat. Da sie immer sagt, was sie denkt, zieht sie bei ihren Gesprächspartnern leicht entweder große Sympathie oder große Wut auf sich, obwohl sie sich stets um ein friedliches und ruhiges Verhältnis bemüht.

    Und ihr letzter Charakterzug ist, daß sie unter großen Anstrengungen, eine große Lebensfreude zu haben, eine riesige Verzweiflung verbirgt. Sie hat zwei- und dreimal die Menschen verloren, die sie liebte - ihre natürliche Familie, dann ihre Zoraï-Familie, dann ihre Mutter - und lebt in der Angst vor einem Schicksal, von dem niemand weiß, ob es Lüge oder Realität ist.
    Sie kämpft also gegen ihr Leid, gegen den Wunsch, es zu beenden, und versucht, ihr unterbrochenes Leben so gut es geht zu leben, in einer Welt, in der Krieg das einzige Wort ist.

.

Porträt

Jardins.jpg

Écrits

Nemesis

Le premier jour

Thun avait parlé des heures durant avec Psychee... Une discussion longue, aux sens énigmatiques et aux sous-entendus mystérieux. Mais, une fois de plus, Psychee avait entendu un homme parler à son propos de destinée, de choix, de non-choix. De miracle, de don précieux, aussi.

Thun savait sur elle des choses qu'elle ignorait. Le très sage chef des Gardiens de la Sève n'était pas venu vers elle avec curiosité, mais avec déjà bien plus de choses sur elle que Psychée n'en savait, et ne pouvait en comprendre.

Ce matin, regardant le jour faire glisser sa lumière sur les grandes racines striant le ciel, elle ne pouvait que se questionner. Et sourire.

Elle était Gardienne.

Encore à l'essai, mais elle avait tant espoir de réussi à passer les épreuves que les Gardiens lui imposerait.

Et elle avait le temps de découvrir qui elle était. Elle était enfin en sécurité, accueillie dans une famille chaleureuse et douce, accueillie au milieu des premiers homons chez qui elle se reconnaissait.

Elle en savait toujours pas s’il était là?... Son vieil et disparu ami zoraï, qui lui avait tant raconté de choses sur les Gardiens, quand elle était enfant. Était-elle même sûr de reconnaitre son masque? Elle ignorait si même les zoraï en changeaient, parfois, ou s'ils gardaient le même leur vie durant. Et, il y avait si longtemps, elle ne saurait plus le reconnaitre.

Et moi, saura-t-il me reconnaitre?... J'ai tellement grandi...

Ses pensées vagabondèrent vers son compagnon, allongé paisiblement près d'elle. Leonil dormait. Calmement. Il avait veillé sur elle toute la soirée, et la nuit leur avait appartenu, bien après la fin des derniers chants.

En une journée, elle avait prête serment devant les kamis, devant Leonil, devant des spectateurs trykers, à la Guilde des Gardiens. Et leonil l’avait demandée en mariage. Dans la même heure, elle avait engagée deux fois sa vie sans hésitation, pour les deux choses les plus bouleversantes et merveilleuses qu'elle ai pu souhaiter.

Les Zoraïs l'attendait, maintenant. Thun avait des réponses, qu'il s'était refusé à dire lors de leur discussion, et ce serait là-bas qu’aurait lieu la cérémonue de la Feuille... Et son mariage. Ce serait là-bas qu'elle reconstruirait sa vie. Et là-bas qu'elle aurait des réponses.

Son esprit vola un instant vers ses souvenirs, vers ses peurs, vers son passé. Elle se souvint des mots de Thun, et de ceux de Xerius, son cher ami et mentor, les mêmes mots, dans la bouche de deux Gardiens:

Ton innocence est un miracle. Jamais la Goo ne pourrait te toucher. Te protéger est le plus important des actes.

Elle savait à peine ce qu'était la Goo... et comprenait encore moins ce que pouvait avoir de précieux son innocence, et même si elle en avait une. Elle voulait approcher les kitins. Tout le monde en avait peur, mais pas elle. Elle voulait savoir si l'on pouvait leur parler, communiquer. Si ils venaient des Racines, ils n'était rien d'autres qu'une part intégrante du monde, de la vie, des kamis. Les tuer ne pouvait qu'alimenter leur colère... Quelqu'un, quelque part, avait-il jamais essayé de leur parler?

Elle releva la tête. Les oiseaux chantaient l'aube. Leonil avait bougé un instant, la cherchant dan leur couche. L'heure était au bonheur, encore. Même si elle n'avait pas appris ce que cela était, elle avait toujours cru à son existence, quelque part.

Dans quelques heures, dans quelques jours, l'épreuve les attendait. Elle s'allongea contre son aimé, et ferma les yeux...

Juste encore un peu de bonheur...

Les géants

Le sol trembla. Un gigantesque kincher s'éleva au dessus de la savane, ses mandibules titanesques fouettant l'air avec une force telle qu'elle tua sous son onde de choc le vol d'oiseaux qui tentait de lui échapper. Il se rua ses ses proies, laissant derrières lui, comme en suspens dans le ciel, trois grand troncs de sagan déracinés sous sa fureur, faisant fi des tonnes de bois que cela pouvait représenter.

Xerius hurlait, courant de toute ses forces droit au milieu des herbe: - "Ne vous retournez pas, n’arrêtez pas!"

Les troncs s'écrasèrent à moins de vingt mètres derrière lui, tandis que quatre petites silhouettes, homins insignifiants devant la fureur de la nature folle, fonçaient à la recherche d'un abri.

Derrière eux, le reste du convoi, une demi-douzaine de personnes, fut totalement surpris par le déchainement du monstre, qui s'écrasa sur eux au milieu d'un déchainement aveuglant de magie et d'acier, ultime tentative pour arrêter l'inarrêtable.

Psychée trébucha, devant Xerius, et il rattrapa sa main pour la relever et la trainer de toute ses forces. Devant eux courait l'un des derniers survivants, tandis que Leonil fermait leur course effrénée.

Psychée cria à travers les hurlements insupportables du monstre:

- "On ne peut pas les laisser!"

Xerius répondit de la même manière, entre deux souffles:

- "Ils sont morts!! Cours!!"

Leonil, le dernier à fuir, se retourna. Derrière lui, ceux qui avaient été leurs compagnons de routes se transformaient en gerbes de sang explosant dans les herbes, le kincher frappant et frappant encore de ses mandibules. Les derniers debout, qui n'avaient pas eu le temps d'entendre le cri de Xerius quand la bête les avait rattrapés vivaient leurs dernières secondes.

Le voyage avait été une terrifiante épreuve, dès son commencement. Les "Plages d'Abondances", dans Aeden Aqueous, avaient montrées les pièges terribles de ses prédateurs, et il avait fallu des heures de guet et de patience pour arriver jusqu'au vortex qui conduisait aux Primes Racines.

Psychée ne les avait jamais vues. Un monde noir et pourtant lumineux, d'une sérénité étrange, où le danger semblait vouloir faire au mieux pour se faire oublier. Ils avaient trouvés des guides zoraïs, venus récolter les précieuses matières premières des lieux, et qui avait pris, après discussion avec Xerius, l'initiative de les guider jusqu'à l'autre coté. Jusqu'aux terres zoraï, jusqu'au Pays Malade.

Jusque au but que Psychée avait tant attendu.

Mais tout avait basculé de l'autre coté du vortex, une fois sortis des Primes Racines. Les valeureux et puissants Zoraïs avaient abattus les monstres qui siégeaient, comme des gardiens ancestraux, devant le vortex. La marche en pays zorai avait commencé, quand soudain, les kitins, comme s'ils avaient répondus aux appels de leurs frères décédés, étaient devenus ivres de vengeance. La marche devint une fuite folle. Les cinq Zoraïs firent front, tandis que le reste du convoi fuyait, pour retenir la vague des gigantesques insectes, et personne ne vit leur disparition sous la masse des monstres qui se jeta sur eux.

Et jusque au moment où les kinchers rattrapèrent les fuyards, ne laissant que quatre survivants courant éperdument pour leur vie.

...

Des heures plus tard, des Zoraïs accueillirent les survivants aux portes de Zora. Xerius leur raconta tout. Ils regardèrent un instant les trois autres réfugiés. Deux Trykers, et une Matis. Cela avait-il valu la mort de six d'entre eux?... Il ne le dirent jamais, et se détournèrent tandis que Xerius guidait les survivants dans le hall de la Guilde des Gardiens, pour soigner leurs nombreuses contusions, et des heures d'épuisement.

Psychée resta silencieuse longtemps, se remémorant les hurlements d'agonie de ceux qui avaient péris, massacrés. Mais plus encore, elle se souvint des kitins... de leurs appels entre eux quand ils perdirent trois des leurs, de leur vengeance monstrueuse et implacable. Et de ceux qu'ils avaient croisés, dans les Racines. De ceux qui les avait regardé passer, sans rien faire...

... Peut-être, peut-être que si ils avaient pu les comprendre, s'ils avaient pu parler avec ces monstres...

Elle oublia sa pensée, secouant la tête.

Mais la pensée allait rester...

Le voile

Ils n'attaquaient pas...

Ils étaient là, narguant le ciel de leur taille gigantesque, hurlant leur puissance avec un bruit qui dépassait toutes les capacités de l'oreille à comprendre, à interpréter. N'importe quel animal qui eut été face à ces organes vocaux serait déjà mort, le corps rendu fou et définitivement détruit par ce son.... Comment jamais imaginer l'imiter?

Six kinchers. Leurs mandibules fouettaient l'air en sifflant, leurs pattes repositionnant leurs corps de mécanique biologique parfaite dans des mouvements rotatifs incessants, leurs yeux fixant un petit point adossé aux parois caverneuses des immenses Primes Racines.

Six géants dont la puissance le dispute à la férocité, six monstres à la violence si inhumaine qu'on ne peut que leur dénier toute pensée, ou émotion. Juste l'instinct de gigantesques machines bio-mécaniques à la perfection inégalée, crées pour tuer tout ce qui est homin sur leur passage traçé avec une telle régularité que l'on croirait de parfaits jouets à engrenages.

Leur seule vie?... Six pairs d'yeux, au reflet presque mort, derrière une couche de chitine translucide, mais des mouvements rapides, qui ne peuvent que certifier qu'ils voient, qu'ils observent, qu'ils analysent, qu'ils savent. Et savoir, prendre conscience, c'est vivre...

Ces six monstres, mécaniques parfaites pourtant bien vivantes fixaient une homine piégée à leur regard.

Mais ils n'attaquaient pas.

Psychée avait pu trouver le chemin des Primes Racines. Aidée par son cher promis Leonil, elle avait pu rejoindre un bien étrange et spectral Kami, au sein des immenses salles de silence et d'obscurité des Racines, et ainsi trouver le moyen de se téléporter seule, quand elle le désirait.

Cet endroit avait une magie trop attirante pour y résister. Dès qu'elle le pouvait, elle y retournait, même seule, pour goûter au calme de ce paysage dont la seule lumière était celle des végétaux qui éclairaient leur monde de leurs organes photo-luminescents. Le bruit semblait banni de ces cavernes et, malgré les dangers que Leonil lui avait répété, et répété encore, elle ne pouvait résister à ce lieu... A cette paix. La même paix que celle qui brulait au fond de son coeur. La paix d'un monde voulant faire croire que la lutte, la survie, la guerre, la colère, la haine, et la faim pouvaient être bannis et oubliés.

Les Racines étaient tout de même non habitées, mais visités. Les meilleurs prospecteurs venaient y récolter les plus remarquables matières premières d'Atys, et les lieux n’étaient jamais privé de présence homine. Et c'est un cri d'un prospecteur zorai qui avait alerté Psychée... - "Kitiiiiins!!"

Aussitôt, les prospecteurs abandonnaient leur travail, et courraient se réfugier dans les boyaux les plus étroits... ces boyaux même où Psychée, Osmoz, et Leonil avaient trouvé de la Goo... même ici. Les prospecteurs connaissaient bien leurs coins de cavernes, et restaient alors de longues minutes, écoutant les cliquetis et les hurlements des monstres, guettant, cachés, leur départ.

Psychée, elle, se retrouva piégée à sa méconnaissance des lieux. Elle était loin des prospecteurs, incapable de les suivre dans les bonnes cachettes. Elle courrait, sans voir les monstres, essayant de se guider aux appels des homins dans le lointain.

Et se trouva face à eux.

Six kinchers, marchant comme une horde mécanique et implacable.

Droit vers elle.

Elle se mit à courir, espérant les distancer assez pour appeler les Kamis, et se faire téléporter. Quinze secondes... il lui fallait quinze secondes.

Les kinchers ne les lui laissèrent jamais.

Ils accélérèrent, paniquant l'adolescente matis, la faisant trébucher, encore et encore, le cœur rendu fou de terreur, tandis que les monstres filaient à une vitesse effrayante, arrachant et faisant voler autour d'eux des mottes de terre de la taille d'un bodoc adulte. Elle heurta une paroi de la grande caverne au point de s’assommer, et eut, dans le brouillard de l’étourdissement, juste le temps de se retourner, pour voir, flou, six silhouettes titanesque venir se jeter sur elle, les tarses ravisseuses levées pour l'attaque, pour le carnage.

Elle hurla, la terreur à son paroxysme, au milieu du tumulte monstrueux de la charge des kinchers.

Un flash, le temps qui s'arrête sous la terreur de sa mort imminente.

Un retour en arrière, à son huitième cerne, à son enfance.

Elle tient la main de sa mère. Elle se nomme Elenaa, le nom de sa propre grand-mère, donnée par sa maman. Elle n'avait jamais pu retrouver son propre nom. Sa mère est inquiète, et regarde partout. La petite fille lève les yeux. Le convoi est grand, près de cinquante personnes, autant, sinon plus, de mektoubs. Pas de vieillards, mais plus d'une vingtaine d'enfants. Elle se souvient qu'elle avait demandé si papi et mamie allaient venir. Papa avait répondu, un voile dans les yeux, que non... Elle n'avait pas compris pourquoi. Pas plus que cette fuite d'Avalae, en pleine nuit, avec ces gens qui les avaient rejoint. Elle avait juste entendu: "les zorai, eux seuls nous aideront". Elle ne savait pas qu’étaient les zorai.

Un hurlement. De femme. Dans sa vision.

"Kitins!!"

Tout le monde se mit à courir, tandis que son père embrassait sa mère, tenant une immense épée à deux mains, et courrait à l'arrière du convoi. Les mektoubs affolés étaient laissés à leur sort, et sa mère la souleva de terre pour la porter dans ses bras. Psychée pleurait de terreur et d'incompréhension, comme tout les enfants portés soudain par leurs parents.

Un bruit, que jamais Psychée n'avait entendu. Le hurlement des kinchers, s'abattant sur la queue de la colonne. Les hurlements homins en réponse, le déchainement des mages, et des guerriers, leur ultime résistance pour sauver leurs enfants, leurs femmes, pour une seule chance. Le hurlement de sa mère, son propre hurlement, ses larmes. Elle n'eut même pas de mots pour prévenir sa mère quand le kincher se dressa, six mètres au dessus d'elles, pour s'abattre sur les femmes et les enfants. Sa mère ne la lachà pas, même quand près d'un mètre d'éperon traversa son abdomen. une chute au sol, une fureur aveuglante, tout ce qui vivait ici fut massacré en quelques secondes.

Psychée ouvrit les yeux, sa mère ne l'avait pas lâchée, dans son dernier souffle, dans son dernier geste avant la mort. Le kincher regardait sa proie, la dernière en vie, la dernière trace homin à tuer. Ses tarses relevés, il pouvait découper l'enfant d'un geste. Il regardait. Il regarda longtemps... Puis, il se détourna, dans un bruit de cliquetis mécanique, et de glissement de muscles. Psychée perdit connaissance...

Le temps reprit sa course.

Psychée ouvrit les yeux, le dos à la caverne. Ils étaient là... Les six kinchers s'étaient arrêtés devant elle, et attendaient. Ils regardaient. Impossible de rien lire d'humain, ou même d'animal dans leurs yeux.

- "Pourquoi?..." murmura-t-elle. "Pourquoi n'attaquez-vous pas?"

Les monstres restèrent sans réponse, et comment même deviner dans ces choses le moindre langage des yeux ou du corps?... Comment trouver la moindre empathie pour ces créatures si étrangères?

- "Mais dites-moi!!!"

Elle avait hurlé. Un kitin s’était redressé, comme surpris. Il avança le corps vers elle, dans un souffle, et Psychée détourna le regard, les yeux fermés, saisi par une peur terrifiante. Le kitin la dévisagea. Si jamais il en était capable.

Puis il se redressa et de son incroyable mouvement rotatif de mécanique parfait, s'écarta, pour reprendre sa patrouille, suivi des cinq autres.

Psychée resta seule, prostrée, recroquevillée sur elle-même, dans la lumière blafarde des Racines. Cela dura longtemps. Elle ne pouvait plus, désormais, effacer les images de ce souvenir d'enfant si longtemps relégué au fond de son esprit. Le visage de sa mère, un masque presque extatique de mort tandis qu'elle s'effondrait, le dernier regard de son père, empli d'amour, et en même temps de terreur, avant de rejoindre ceux qui essayèrent de résister. Sa vie, épargnée par ce monstre... et tout les autres, tout les autres.

Elle pleura, assise dans l'herbe, elle pleura, sans ne pouvoir rien arrêter...

Nemesis : Peurs et Silences[3]

La fin de la Maîtresse des Lames




De gauche à droite : Saerra, Vanila, Psychée , Jadzia et Acheran avec son GROS cigare de toujours. [4]







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