Aus EnzyklopAtys
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Hintergrund
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- Tagghli - Übersicht
- Background de Tagghli - Première Partie
- Chansons de Tagghli - Paroles
2ème Partie - Rester un homin
Dans une taverne de Zora, Tagghli méditait un verre de Liqueur de Shooki dans une main, une lettre dans l'autre. Depuis bientôt un an, il n'avait pas remis les pieds à Yrkanis. Il avait à peine eu le temps de saluer sa cousine, juste arrivée des camps de réfugiés, et avait dû repartir en expédition vers les coins les plus reculés d'Atys, à la recherche d'un artefact ou d'une tribu, lui même ne savait plus très bien.
Au cours de ses voyages, il avait fait de nombreuses rencontres, parfois heureuses, parfois moins. Ces derniers mois, il avait perdu bon nombre de ses amis, emportés par un mal encore inconnu jusque là. Il s'était forgé aussi de nouvelles amitiés, comme avec Chtiloup le Ronin, un Tryker fantasque avec qui Tagghli avait malheureusement pris l'habitude de s'aventurer dans les Primes Racines pour accompagner des caravanes de jeunes réfugiés, pour y pourchasser le pleutre kamiste ou encore simplement y méditer .
Il recevait de temps en temps des nouvelles en provenance d'Yrkanis, au hasard d'une rencontre avec un compatriote ou d'une lettre transmise par les services du roi. Mais dernièrement, seul son maître et ami Maliani lui avait écrit, et les nouvelles de la Maison Allori n'étaient pas très bonnes. Depuis quelques années, leur cousin Dopia faisait défaut. Personne n'avait pourtant retrouvé son cadavre, personne n'avait plus eu vent de lui, il s'était litéralement volatilisé. Sarkeni et Houtini s'étaient retirés en retraite depuis presque un an, sans donner de nouvelles, et semblaient avoir décidé de se faire ermites, après avoir eu une vision lors d'une séance de magie blanche en forêt ... La folie avait dû épandre sa trainée sur eux ce soir là ... A moins qu'ils n'aient été manipulés par un de ces fourbes mages noirs suivants des Kamis ...
Maliani se sentait désemparé face à cette situation qui annoncait encore bien de sombres années pour la Maison Allori. Ainsi le désarroi et le malheur devait encore s'abattre sur sa famille, sur ses amis, sur son nom. Le conflit contre les Kitins semblait appaisé, plus aucun combat n'avait eu lieu depuis des années, et seules quelques batailles opposant suivants de la Karavan et des Kamis avaient émaillé ces derniers mois. Les règles imposées par la Karavan, et édictées par la Guilde de Karavia lors d'une prière publique à Yrkanis, étaient souvent baffouées, et même des matis à la sève noble et respectable ne se souciaient plus vraiment des conséquences de leurs péchés. Jena semblait bien loin de son peuple élu et Maliani désespérait de voir un jour la splendeur Matis retrouver sa superbe.
Tagghli, guerrier dans l'âme se morfondait en chassant, le fracas de la guerre lui manquait presque autant que l'amour de sa vie, Akina, disparue depuis des années elle aussi. Il liait de plus en plus de contacts avec des gens qui, il y a peu, il aurait encore considéré comme ses ennemis héréditaires. Quand il a lu la lettre que lui avait transmise Enka, une amie Fyros vivant à Yrkanis, il avait blémit. Ainsi Maliani lui rendait sa liberté ! Depuis toujours il avait été au service de la Maison Allori, et son père l'avait été avant lui. Tout ce qu'il savait, tout ce qu'il était, il le devait a ses maîtres et amis, les Allori. Rempli de tristesse, il vida le verre de liqueur de shooki d'un trait, son visage se crispa au moment de déglutir le tord boyaux, et il émit un petit grognement de mécontentement.
Il réfléchi longuement à sa nouvelle condition d'homin libre, et se dit qu'après tout ce n'etait pas si mal. Il allait pouvoir explorer les endroits qui lui étaient interdits jusque là sans craindre de reproches, et on ne lui ferait plus de remarques désobligeantes sur sa dégaine de Fyros ou sur ses fréquentations. Mieux, il allait pouvoir se joindre a Chtiloup, devenu ami de longue date, et qui justement cherchait à former une nouvelle équipe de combattants aguéris.
Les Ronins d'Atys compteraient un nouveau membre à présent, et c'est non sans une fierté emplie de tristesse qu'il allait découdre précautioneusement le blason des Allori de sa veste, le ranger soigneusement, et le remplacer par celui des Ronins d'Atys.
Il enfila son lourd manteau, ramassa son épée, pris son sac, jeta quelques pièces sur la table et sorti de la taverne en direction de Fairhaven, le coeur gros mais soulagé ...