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− | {{Paragraphes FR|« Pü, | + | {{Paragraphes FR|« "Pü, wach auf, du musst kämpfen!" » |
− | + | Der junge Zoraï riss sich aus seinem Albtraum. Er hatte sich aufgerichtet und seine Mutter hielt ihn an den Schultern fest. Obwohl er in seinen Träumen regelmäßig gegen ein schwarzes Varinx kämpfte, hatte er das Duell bisher noch niemals verloren. Schweißgebadet legte er instinktiv seine Hand an die Stirn. Ein kleiner, starrer Auswuchs war dabei, seinen Schädel zu perforieren. Sein Lebenssamen war im Begriff zu wachsen. Zwar hatten alle Homins einen in ihrem Schädel, aber nur der der Zoraïs war dazu bestimmt, auf diese Weise zu wachsen, bis er ihr Gesicht mit der Maske bedeckte, die ihr Erwachsenwerden kennzeichnete. Pü, der erst elf Jahre alt war, erwies sich also als äußerst frühreifes Kind, zu seinem Bedauern sogar noch mehr als sein Bruder. Im Geheimen hatte er lange zu den Kamis gebetet und gehofft, dass er seine Maske erst nach seinem zwölften Lebensjahr erhalten würde, in dem auch Niïs Maske gewachsen war. Er wollte nicht das Licht auf sich ziehen und schon gar nicht die brüderliche Beziehung weiter schwächen. Pü wusste, wie sehr sich die Beziehung verschlechtert hatte, seit er vor vier Jahren seinem älteren Bruder das Glöckchen entrissen hatte, als dieser gerade einmal sieben Jahre alt war. Von diesem Tag an begann Niï, ihn zu vernachlässigen und verbrachte immer mehr Zeit damit, mit ihrem Vater zu trainieren. Auch Niï wurde immer radikaler und trat in die Fußstapfen der Schwarzen Maske. Die Bekehrung von Ungläubigen kam für ihn nicht mehr in Frage, denn nur durch die Hinrichtung eines Opfers konnten sie für ihre Sünden büßen. | |
Mais que l’enfant, en passe de devenir adulte, pouvait-il faire contre ça ? Si les Kamis avaient désiré que son masque pousse un an avant celui de son frère, alors il devait en être ainsi. D’ailleurs, ç'aurait été mentir que de prétendre qu’il n’attendait pas lui-même ce jour avec grande impatience : Pü avait toujours eu hâte de grandir. Néanmoins, la douleur qui lui fendait actuellement la boîte crânienne était bien plus terrible que ce à quoi il s’attendait. Assez pour lui faire regretter d'avoir tant désiré ce moment. L'enfant repoussa sa mère et se leva en hâte. Chancelant, il s’aida du mur pour atteindre le rideau de sa chambre et rejoindre la pièce centrale. Son père et son frère, déjà réveillés, étaient en train de revêtir leur tenue cérémonielle. Pü lut dans leurs yeux la confiance qu’ils lui portaient. Il devait faire face, comme eux l’avaient fait en leur temps. Pourtant, et il le ressentait à nouveau en regardant le masque noir de son père, jamais il ne serait à ses yeux l’égal de son premier fils. Il était voué à grandir dans l’ombre de son frère, ce qui lui convenait d’ailleurs totalement. Pü savait le mérite qu’il y avait à occuper la position de second, et jamais il n’avait envié son aîné. Le futur rôle qu’il aurait à jouer auprès de lui était fondamental. Oui, il deviendrait l’Ombre du futur Masque Noir, et il devait en être fier. Car tout comme le silence n’a d’existence que face au bruit, la lumière n’est rien sans l’ombre. Pü fixa quelques secondes le masque tatoué de Niï. Se concentrant sur cette idée pour chasser la douleur, il essaya de régler sa démarche. Malheureusement, il fut traversé par un déchirement suraigu, s’écroula sur la table familiale et glissa sur le sol dur. | Mais que l’enfant, en passe de devenir adulte, pouvait-il faire contre ça ? Si les Kamis avaient désiré que son masque pousse un an avant celui de son frère, alors il devait en être ainsi. D’ailleurs, ç'aurait été mentir que de prétendre qu’il n’attendait pas lui-même ce jour avec grande impatience : Pü avait toujours eu hâte de grandir. Néanmoins, la douleur qui lui fendait actuellement la boîte crânienne était bien plus terrible que ce à quoi il s’attendait. Assez pour lui faire regretter d'avoir tant désiré ce moment. L'enfant repoussa sa mère et se leva en hâte. Chancelant, il s’aida du mur pour atteindre le rideau de sa chambre et rejoindre la pièce centrale. Son père et son frère, déjà réveillés, étaient en train de revêtir leur tenue cérémonielle. Pü lut dans leurs yeux la confiance qu’ils lui portaient. Il devait faire face, comme eux l’avaient fait en leur temps. Pourtant, et il le ressentait à nouveau en regardant le masque noir de son père, jamais il ne serait à ses yeux l’égal de son premier fils. Il était voué à grandir dans l’ombre de son frère, ce qui lui convenait d’ailleurs totalement. Pü savait le mérite qu’il y avait à occuper la position de second, et jamais il n’avait envié son aîné. Le futur rôle qu’il aurait à jouer auprès de lui était fondamental. Oui, il deviendrait l’Ombre du futur Masque Noir, et il devait en être fier. Car tout comme le silence n’a d’existence que face au bruit, la lumière n’est rien sans l’ombre. Pü fixa quelques secondes le masque tatoué de Niï. Se concentrant sur cette idée pour chasser la douleur, il essaya de régler sa démarche. Malheureusement, il fut traversé par un déchirement suraigu, s’écroula sur la table familiale et glissa sur le sol dur. |
Version vom 10. August 2022, 21:22 Uhr
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Verloren im Herzen der Fyros-Wüste rannte Pü über das von der dunklen Nacht abgekühlte Sägemehl, so schnell er konnte, und rannte um sein Leben. Gingos, die langschnäuzigen Hunde, die in Rudeln durch den Dschungel jagten, waren zwar leicht zu besiegen, aber sie waren nicht vergleichbar mit der riesigen Raubkatze, die ihn jetzt verfolgte. Aber noch niemals zuvor hatte er es mit etwas zu tun gehabt, das mit der riesigen Raubkatze, die ihn verfolgte, vergleichbar war. Er spürte seinen stinkenden Atem näher kommen und wagte einen Blick nach hinten. Da sah er, wie das schwarze Varinx mit weit aufgerissenem Maul auf ihn zusprang. Der Zoraï wich dem Angriff mit einer gekonnten Rolle aus und zog seinen Speer. Das Raubtier hatte sich bereits neu positioniert und machte sich bereit, erneut mit seinen flinken Beinen zuzuschlagen. Als er aufsprang, versuchte Pü, es mit seinem Speer aufzuspießen. Doch mit einem geschickten Klauenhieb schleuderte das Raubtier die Waffe weg und ließ sie im weichen Boden stecken. Das Kind versuchte, dem Angriff erneut auszuweichen, doch es gelang ihm nicht. Der riesige Kiefer der Bestie schloss sich mit Gewalt um seinen nackten Kopf. Es schüttelte ihn wie eine gewöhnliche Stoffpuppe, während er sich wehrte und um sein Leben schrie, als er spürte, wie die Zähne des Raubtieres seinen Schädel zermalmten.-–—o§O§o—–-
Bélénor Nébius, Erzähler • Cheng Lai'SuKi, Illustratorin